Concours ITA

Concours interne / externe

Concours externe

Branche d'activité

BAP E

Localisation

Campus de Lyon

Corps

Ingénieur d'études

Mission d’encadrement

oui

Conduite de projet

oui

Nombre de postes à pourvoir

1

Missions principales

Environnement, contexte de travail, rattachement hiérarchique

Acteur majeur de la recherche européenne sur la ville et les territoires, les transports et le génie civil, l’Université Gustave Eiffel est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel. Elle est implantée en France sur plusieurs campus, et conduit au sein de ses composantes de recherche des travaux de recherche et d’expertise. Les disciplines sont variées (mathématique et informatique, génie civil, sciences sociales, économie, management et communication, ...). Les domaines de recherche ont un fort impact sociétal ; il s’agit notamment de l’étude des transports et des infrastructures, visant à améliorer les conditions de déplacement des personnes et plus largement à contribuer au développement durable de nos sociétés.

L’Umrestte est une unité mixte de recherche entre l’Université Gustave Eiffel et l’Université Lyon 1. Elle assure des missions de recherche épidémiologique et de surveillance dans le domaine de la traumatologie routière, de la santé environnementale et de la santé au travail. Elle est une des deux seules équipes françaises à travailler sur le lien entre exposition au bruit environnemental et effets néfastes sur la santé et est reconnue par les communautés françaises et internationales pour ses contributions scientifiques sur ce sujet.

L’environnement fait l’objet de préoccupations toujours plus importantes, dont un des aspects est son élargissement vers les questions de santé et de bien-être. La santé environnementale constitue un objet d’interrogation, et donc de recherche, porteur de développement, et d’un fort enjeu de santé publique du fait de la survenue de nouveaux problèmes liés notamment à la densification des villes mais aussi au développement de nouvelles technologies (impact du bruit audible mais aussi des infrasons et des sons de basse fréquence, des particules ultrafines et oxydes d’azote en matière de qualité de l’air, de la téléphonie mobile, des antennes relais, mobilité aérienne urbaine, etc.). Ces phénomènes vont vraisemblablement intensifier l’exposition aux nuisances des populations. Un des défis à relever pour des territoires sûrs et résilients est de comprendre et gérer le risque sanitaire dans un contexte de changement climatique. D’ailleurs, mieux comprendre et réduire les expositions et les effets de l’environnement sur la santé des populations est une des thématiques prioritaires du Programme National Santé-Environnement 4 (PNSE4) lancé en mai 2021 pour une durée de 5 ans (2021-2025) (https://solidarites-sante.gouv.fr/sante-et-environnement/les-plans-nationaux-sante-environnement/article/plan-national-sante-environnement-4-pnse-4-un-environnement-une-sante-2021-2025). Les recherches menées à l’Umrestte vont fortement y contribuer.

C’est au regard de ces perspectives qu’un poste d’ingénieur.e d’études en statistique est ouvert à l’Umrestte afin de renforcer son potentiel dans le domaine santé-environnement. La personne recrutée sera rattachée hiérarchiquement au directeur de l’Umrestte. Elle sera en relation avec les membres de l’Umrestte travaillant sur cette thématique et sera affectée à l’Umrestte, Campus de Lyon à Bron (69).

Définition de l’emploi

Il est attendu de la personne recrutée des compétences en analyse statistique et en épidémiologie. Elle devra savoir analyser la littérature sur une question de recherche et des questions méthodologiques, mettre en œuvre les méthodes et outils statistiques appropriés pour la gestion et le traitement des données recueillies, et prendre part à l’interprétation et à la valorisation des résultats.

La personne recrutée sera amenée à s’engager dans des thèmes de recherche visant à améliorer la connaissance des risques sanitaires environnementaux s’inscrivant dans les axes de recherche définis par l’unité de recherche. Elle analysera des données provenant de différentes études menées à l’Umrestte : DEBATS (sur le bruit des avions, debats-avions.ifsttar.fr, RIBEolH et EOLSOMnie sur le bruit des éoliennes, ribeolh.univ-gustave-eiffel.fr/). Elle participera également à la mise en place (construction de questionnaire, de bases de données, gestion et analyse de base de données) de nouvelles études visant à investiguer d’autres aspects de la thématique bruit environnemental mais aussi d’autres nuisances issues de l’environnement.

Les difficultés auxquelles on se retrouve confronté lorsque l’on s’intéresse à la santé environnementale concernent la manière de déterminer comment il est possible de disposer d’une mesure précise de l’exposition, la caractérisation précise et objective de l’état de santé des populations, et la bonne prise en compte des facteurs de confusion potentiels. La personne recrutée devra être force de proposition sur la meilleure façon d’appréhender ces difficultés dans les travaux qu’elle aura à mener.

Activités essentielles

Au sein d’une équipe pluridisciplinaire (épidémiologistes, psychologues, spécialistes de différentes expositions environnementales) et sous la responsabilité de porteurs de projets en santé environnementale, le travail de l’ingénieur·e d’études consistera à :

• S’investir dans la mise en place d’études épidémiologiques visant à mieux connaître et mieux quantifier les risques sanitaires des nuisances environnementales
• Préparer les questionnaires puis les bases des données qui seront collectées
• Gérer des bases de données
• Préparer le traitement statistique en mettant en forme les données recueillies
• Identifier et mettre en œuvre les méthodes et outils statistiques appropriés à l’analyse de ces données
• Contribuer à l’interprétation des résultats de ces analyses, notamment au regard de la littérature scientifique
• Rédiger des rapports et participer à la valorisation des résultats (articles, présentations, etc).

Formation et expérience professionnelle

• BAC +3 minimum.
• Un niveau Master 2 en statistique ou science des données ou épidémiologie est fortement souhaité, ainsi qu’une formation académique et une première expérience des statistiques appliquées à la santé et de l’épidémiologie.
• Une connaissance du monde de la santé et de l’environnement sera également appréciée.

Savoirs

• Connaissance approfondie des méthodes de traitement statistique relatives à l’épidémiologie, maîtrise de leur application
• Maîtrise de la pratique des logiciels de statistique (R et SAS en particulier)
• Notions sur les systèmes d’information géographique et les logiciels correspondants (QGIS par exemple).

Savoir faire

• Bonnes aptitudes de rédaction et de communication
• Maîtrise de l’anglais scientifique, niveau B1 à B2.

Savoir être

• Capacité à s’adapter à l’environnement d’une unité de recherche et à dialoguer avec les membres d’une équipe pluridisciplinaire
• Organisation, rigueur et autonomie
• Créativité et curiosité