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Amélie CERISIER

Ingénieure Pédagogique / Marne-la-Vallée

Si l’Université Gustave Eiffel est aujourd’hui la première université professionnalisante de France, Amélie Cerisier n’y est pas pour rien. Ingénieure pédagogique depuis quatre ans, elle favorise l’insertion professionnelle des étudiants en les accompagnant tout au long de leur apprentissage.

Ce qui me plait le plus, c’est de suivre l’évolution des étudiants, de les voir gagner en maturité et mener à bien leur projet professionnel. C’est là que je mesure pleinement l’utilité de mon travail.

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L’apprentissage, Amélie Cerisier sait bien de quoi il s’agit : alors étudiante en Gestion des Ressources Humaines, c’est en tant qu’apprentie qu’elle effectua sa deuxième année de master. L’expérience lui fut profitable puisqu’elle enchaina dans la même entreprise sur un premier CDD avant de développer ses compétences dans différents postes qui lui permettront d’affiner sa connaissance du métier. « Quand on est étudiant, confie-t-elle, on a une certaine perception des ressources humaines qui se heurte parfois, sur le terrain, aux impératifs financiers des entreprises. À une époque, j’ai occupé un poste de responsable de formation dans le cadre duquel je gérais, entre autres, le recrutement des apprentis. Mais au bout d’un moment, j’avais plus envie de leur donner des conseils que de les évaluer. » L’Institut Gaspard Monge (IGM) de l’Université Gustave Eiffel, qu’elle rejoint en 2019, lui offrira l’opportunité d’explorer cette voie. En tant qu’ingénieure pédagogique, elle informe, conseille et accompagne, en étroite collaboration avec les responsables de formation, les étudiants de l’établissement ainsi que ceux du BUT informatique de l’IUT de Marne-la-Vallée. Pour l’année en cours, ils sont près de 400 dont 138 en apprentissage.

 

Expliquer les codes de l’entreprise

Le poste d’Amélie a été créé suite à un constat simple : dans le domaine de l’informatique, et dans une moindre mesure de l’électronique, le nombre d’apprentis ne répondait pas aux besoins des entreprises du secteur. « Lorsque j’ai rejoint ce poste, il y avait 46 apprentis dans cet institut de l’université, ce qui est très peu par rapport au potentiel qu’offre le marché du travail. Je me suis rendu compte qu’il manquait aux étudiants la connaissance et la compréhension des codes de l’entreprise. Ils disposent d’un excellent niveau technique, reconnu par les entreprises elles-mêmes, mais n’ont pas forcément appris à le valoriser. Mon but premier était donc de développer l’apprentissage afin de professionnaliser au maximum les étudiants pour qu’ils aient toutes les clés leur permettant de s’insérer correctement dans le monde du travail. »

 

Ajuster les méthodes d’accompagnement

Développement de partenariats avec les entreprises, organisation de conférences métiers ou de job dating, animation d’ateliers collectifs sur les méthodes de recherche d’apprentissage et de stages, préparation aux entretiens de recrutement, organisation des comités de pilotage de formation, suivi personnalisé des apprentis… Les tâches qui incombent à Amélie sont aussi nombreuses que diverses car elles doivent répondre aux attentes aussi bien collectives qu’individuelles des étudiants. Ce qui implique des capacités d’écoute, d’analyse et d’adaptation afin d’ajuster et de faire évoluer les méthodes d’accompagnement. « Avec le CFA Descartes nous avons mis en place l’outil de suivi personnalisé Studea qui permet d’évaluer les compétences des étudiants en situation professionnelle, complète-t-elle. J’ai travaillé à son déploiement avec le responsable de formation du BUT informatique et, depuis cette année, nous l’étendons à d’autres formations. »

 

« Voir les étudiants gagner en maturité et mener à bien leur projet professionnel »

Une chose est sûre, Amélie n’a pas le temps de s’ennuyer. Si la mission qui lui est confiée est conséquente, l’énergie qu’elle déploie pour la mener à bien l’est tout autant. « Le poste nécessite une grande polyvalence, ce que j’apprécie particulièrement. Tout comme l’autonomie qui m’est laissée par ma responsable administrative. Mais le plus important pour moi ce sont les relations humaines. Ce qui me plait le plus, c’est de suivre l’évolution des étudiants, de les voir gagner en maturité et mener à bien leur projet professionnel. C’est là que je mesure pleinement l’utilité de mon travail. »

Privilégier l’humain : cela a toujours été la priorité pour Amélie. Ses différents postes dans le secteur privé ne lui ont pas toujours permis de la déployer comme elle l’aurait voulu mais elle a su tirer profit de ses expériences pour préciser ses désirs et affiner ses orientations de carrière. Jusqu’à ce poste d’ingénieure pédagogique au sein même de l’Université Gustave Eiffel où elle avait fait, quelques années plus tôt, sa licence de sociologie puis son master. Un retour aux sources en quelque sorte.