Virginie GUENOT

Qu'est-ce qui vous a donné envie de faire ce métier ?

J’ai suivi des études d’histoire à l’Université de Reims-Champagne-Ardenne où j’ai obtenu une maîtrise. J’aurais pu passer le CAPES ou l’agrégation mais je n’avais pas réellement de vocation pour le professorat. Par ailleurs, j’ai toujours eu la passion des livres et de la lecture et, lors d’un stage de seconde dans une bibliothèque municipale, j’ai découvert et été séduite par le métier de bibliothécaire. Je me suis donc orientée vers la filière métiers du livre et j’ai suivi des études à Reims et où j’ai commencé ma carrière en tant que bibliothécaire en 1998 dans un service commun de documentation. J’ai ensuite changé à plusieurs reprises d’établissements et de régions : le Grand-Est, les Hauts-de-France ou encore la Bourgogne. Cette mobilité géographique m’a permis de découvrir les nombreux aspects et missions du métier.

Depuis quand travaillez-vous à l’Université Gustave Eiffel et quelles sont vos fonctions ?

J’ai pris mes fonctions ici en 2013, suite à une mutation motivée par un désir de mobilité en région parisienne et une envie de découvrir de nouvelles facettes de mon métier. Jusqu’en 2020 j’étais en poste au bâtiment Érasme où je m’occupais de la bibliothèque en assurant à la fois des missions de gestion, d’acquisition et de représentation. J’avais également à charge l’animation de la formation aux étudiants. Celle-ci leur permet de découvrir les différents services et les collections de la bibliothèque et de se familiariser avec les outils documentaires et la recherche de ressources. Depuis 2020, année de création de l’Université Gustave Eiffel, mes missions ont évolué : je suis désormais chargée de l’organisation et de l’encadrement de l’équipe des magasiniers de la bibliothèque Georges Perec.

Comment se déroulent vos journées ?

Une partie de ma matinée est consacrée à la gestion du planning avant l’ouverture de la bibliothèque. Je réponds aux mails, valide les congés, assure les remplacements éventuels… L’accueil du public se fait à partir de 8h30. Il faut alors gérer les retours, les inscriptions ou encore l’occupation des salles de travail en groupe.

L’après-midi peut être consacrée à la mise à jour ou à la révision du fonds de la bibliothèque ainsi qu’à l’acquisition de nouveaux ouvrages. Nous veillons à ce que le fonds reste toujours pertinent et couvre un large éventail de disciplines. Les étudiants qui font des recherches pour leur mémoire ou leur thèse peuvent avoir besoin d‘ouvrages de sciences sociales mais également de tourisme, de management, de santé ou de marketing pour ne citer que quelques disciplines.

Entre la gestion du planning et les acquisitions, le numérique occupe une place centrale de mes journées mais une autre part importante de mon travail est liée au relationnel. Je suis responsable de 21 personnes dans une équipe qui en compte 28 au total. Et l’aspect relationnel ne se cantonne pas à la bibliothèque Georges Perec puisque je dois également assurer la médiation avec les autres services de la bibliothèque universitaire.

Comme on peut le constater, le travail de bibliothécaire spécialisée couvre de nombreuses missions de service public et d’accueil, mais également un rôle de classement et de gestion des collections sans oublier la part de relationnel et de communication essentielle dans ce travail.

Qu’est-ce qui vous plaît dans votre profession ? Quelles valeurs vous avez-vous à cœur de transmettre ?

L’aspect polyvalent de mon métier est très important à mes yeux et représente une véritable source d’épanouissement. Au gré de mes affectations et de mes changements de régions, j’ai pu en expérimenter les nombreuses facettes. Offrir un service aux étudiants et les accompagner vers la réussite dans le cadre de leurs travaux universitaires est une mission hautement enrichissante. Cette dimension sociale de communication et de bienveillance est primordiale pour moi.